Actu : Sortie du nouvel album « J’ai traversé la mer » chez Heavenly Sweetness le 22 mai 2020.
Biographie d’Edmony Krater
Avant-gardiste, percussionniste, chanteur, auteur, compositeur, trompettiste autodidacte, depuis la fin des années 70 et la formation Gwakasonné, Edmony Krater est une référence de la musique antillaise.
Discret et néanmoins actif c’est en 2015 qu’il s’est à nouveau retrouvé dans la lumière, quand Heavenly Sweetness a réédité Ti Jan Pou Velo, son album enregistré en 1988 avec son groupe Zepiss. Un disque devenu rare et possédé seulement par quelques collectionneurs avisés. Après An Ka Sonjé (2018), il revient avec J’ai Traversé La Mer.
Bien longtemps avant Edmony Krater, ils sont des centaines de milliers à avoir traversé la mer. Arrachés à l’Afrique, pris dans la logique violente et absurde du commerce triangulaire, ils ont été disséminés de force en Amérique, dans les Caräibes ou en Europe, créant de fait une diaspora noire. Les siècles passant, leurs descendants sont devenus écrivains, poètes,
dirigeants, sportifs, musiciens.
Quand, ailleurs dans le monde, ils créaient le blues, le reggae, le jazz, la soul, le funk, c’est au son du tambour gwoka qu’en Guadeloupe d’autres forgeaient leur identité musicale. Sous ses martèlements cadencés qu’ils rythmaient les fêtes, portaient leurs revendications, exprimaient leurs colères.
Indissociable de la culture Guadeloupéenne, Edmony Krater a fait du gwoka le socle de J’ai Traversé La Mer. En le rappelant à l’une de ses fonctions ancestrales, celle de communiquer, il a transformé la puissante percussion en aimant rythmique sur lequel toutes les musiques qui l’ont façonné et inspiré dans son parcours de musicien sont venues s’agglutiner et s’agréger.
En les entremêlant les unes aux autres Edmony a défini une vision moderne et contemporaine du gwoka, loin de toute folklorisation mais strictement fidèle à l’identité guadeloupéenne.
Une identité qu’il fait voyager dans des notes de jazz cuivrées ou les boucles séquencées d’une boîte à rythmes. Passer des circuits imprimés d’un synthétiseur aux cordes pures d’un piano. Le gwoka en filigrane plus ou moins affirmé mais toujours présent, contenu dans les rails pour assurer la colonne vertébrale d’un morceau, compagnon de jeu avec lequel les
musiciens organisent de folles courses de solistes sur lesquelles il abat ses orages percussifs.
Une identité au militantisme affirmé, qui se rappelle au tumulte politico-social d’une île dont les trésors naturels meurent sous les nuisances chimiques. Qui se remémore le passé et en fait un moteur pour aller de l’avant, plutôt qu’un éternel sujet de rancoeur.
Réunissant autour de lui deux générations de musiciens* (les percussions de Roger Raspail, la batterie de Sonny Troupé, la basse de Julian Babou et celle de Live I, les claviers de Jonathan Jurion), Edmony Krater assure ce rôle de transmission qui habite la musique gwoka depuis toujours.
Une musique qui, avec J’ai Traversé La Mer, n’a jamais autant regardé vers son futur
Radio Nova : coup de coeur de la programmation pour « An Ba Jouk », live session
Sélection FIP : album « An Ka Sonjé »
Diffusions France Ô, France Inter, France Musique, UBIZNEWS TV, RFI, BBC (Gilles Peterson)…
Release party le 12 février 2018 à l’Alhambra dans le festival Au Fil des Voix.
Edmony Krater, natif de la Guadeloupe, est un auteur, compositeur, percussionniste, chanteur et trompettiste autodidacte.
Depuis son enfance en Guadeloupe, Edmony a baigné dans le son du tambour ka et dans la culture du gwoka qui sont au centre de son parcours artistique, tant par sa richesse musicale que par son symbole social.
Titulaire du diplôme d’État en percussions traditionnelles, il enseigne au Conservatoire de Montauban.
Il est co-auteur et compositeur du cd livre Tanbou , qui a été édité au Seuil Jeunesse, qui a eu le prix octogone et le prix francophone de l’Éducation Nationale, puis réédité chez Syros.
Il a enregistré plusieurs albums, dont TI JAN POU VELO, qui vient d’être réédité chez Heavenly & Sweetness, Digger’s digest et Les mains noires.
Il organise avec Christophe Montrose, de l’association Théâtre à Propos, trois conférences sur le Premier anniversaire de l’inscription du gwoka au patrimoine immatériel culturel de l’humanité par l’UNESCO, en faisant venir Félix Cotellon, porteur du dossier.
Edmony Krater consacre son enseignement et ses compositions aux rythmes du Gwoka tout en développant une musique contemporaine et universelle.
Pour l’enregistrement de son nouvel album J’ai traversé la mer , Edmony krater a réunit:
Jonathan Jurion, Fender Rhodes, claviers
Roger Raspail, tambour ka, percussions
Julian Babou, basse
Sonny Troupé, batterie, percussions
Edmony Krater, chant, percussions, trompette et bugle